Orelsan

2018, 21 septembre

Concert de Orelsan au MTelus – Canada
Collaborateur : Thorium

C’est pour Montréal qu’Orelsan a mis le feu ce soir, dans un MTelus à guichets fermés deux soirs de suite, à l’occasion de sa tournée nord-américaine.

Alors que la pluie s’est invitée en featuring ce soir, il fait beau à l’intérieur. Le public, majoritairement français, entonne « Aurélien, une chanson! Aurélien, une chanson! », en référence au morceau Défaite de famille.

Sans trop se faire attendre, c’est avec du leust dans son survet Avnier qu’Orelsan arrive sur scène, et sur sa plateforme surélevée entame San, le premier morceau du dernier album de sa trilogie, qu’il est venu nous présenter. Accompagné de Manu Dyens, Eddy Purple, Phazz, d’Ablaï et Skred, la fête ne fait que commencer.
Il faut avoir les bases pour écouter un concert d’Orelsan, alors presque logiquement s’enchaînent après Basique, Différent et Jimmy Punchline, morceaux du premier album qui restent d’actualité et qui ont bien vieillit malgré les dix ans qui les séparent d’aujourd’hui. Textes plus crues, plus de boombap, où finalement on n’a rien à envier à la magie du début.
Sans transition, on parle de Caen, ville d’origine d’Orelsan, à travers La pluie et Dans ma ville, on traîne. On rit avec Bonne Meuf, on danse avec Christophe. Puis puisqu’on est tous réunis ici, autant chanter Défaite de famille, toujours accompagné de projections en arrière plan. On est touchés par J’essaye, j’essaye, le morceau en featuring avec Janine, sa grand-mère, de la bande originale du film Comment c’est loin, Tout va bien et Paradis.
Orelsan a beau être un rappeur à texte, le public connaît chacun des vingt morceaux de la soirée absolument par cœur! Et même après un « Oh c’est vieux ça » entendu aux premières notes du Chant des sirènes du deuxième album, les couplets sont repris à tue-tête. Presqu’en transe à la fin du morceau, l’artiste a des allures de rockeurs et change d’ambiance pour son dernier morceau, en confessant assis au bord de la scène Notes pour trop tard. Sept minutes proche de son public qu’il regarde droit dans les yeux, autant que taquin, c’est le morceau qui parlera le plus. « Tous les trucs où les gens disent tu perds ton temps faut que tu te mettes à fond dedans et que tu t’accroches longtemps » vaudra des acclamations spontanées avant que les artistes ne quittent la scène.

Personne ne bouge, on s’attend au classique rappel. Orelsan, depuis les coulisses fait durer le suspens et taquine le public en le comparant à celui de Toronto, beaucoup plus chaud, selon les dires. Finalement, Orelsan revient, cette fois avec le maillot de l’équipe de hockey du Canadien, pour trois morceau dont La fête est finie.
Demain, c’est l’anniversaire de Skread, mais en France il est déjà l’heure, alors comme entre deux mondes en suspens, on chante tous Joyeux Anniversaire.
Des remerciements puis les canettes de bière écrasées au sol nous indiquent que quand il y a plus d’alcool sur le sol que dans les verres c’est qu’il est l’heure de rentrer. Cette fois, la fête est vraiment finie.


Jessica VALOISE est la photographe de concert de référence à Montréal et au niveau international. Parce qu’elle est convaincue que l’Art harmonise les corps, ses sujets de prédilection sont les artistes. Alors immortaliser les artistes en train de créer représente pour elle ce qu’il y a de plus authentique et vrai. En plus de ce regard unique, Jessica a pratiqué le solfège et le piano pendant cinq ans, et est familière avec la scène de part sa pratique de la danse pendant quinze ans. Cette double expertise lui permet en conséquence d’anticiper l’action des protagonistes et donc, le déclenchement de ses photographies. Jessica photographie en numérique et développe ses images en noir et blanc, utilisant ses propres réglages adaptés à chaque photographie. De plus, elle utilise la lumière naturelle ou les éclairages présents lors de ses reportages, puis se positionne et cadre ses images en fonction de ceux-ci. Ainsi, ses clichés sont riches et profonds, épurés et sensibles. Oeuvrant depuis 2010, Jessica a collaboré avec plusieurs centaines d’artistes musiciens, danseurs, agences de communication, managers et gérants d’artistes, salles de concert, webzines et magazines, ce qui la place alors comme photographe de concert de référence.